Cigarette Electronique moins nocive que le Tabac
En France, le nombre d’utilisateurs de cigarettes électroniques ne cessent de grandir et ses défenseurs aussi…
Beaucoup de fumeurs affirment pouvoir se débarrasser de leur dépendance au tabac avec l’ecigarette. Et, avec le tabac qui contiendrait 4 000 substances toxiques dangereuses pour l’organisme, l’ecigarette demeure de loin la cigarette la moins nocive.
Ce que contient l’ecigarette
La cigarette électronique a révolutionné le monde des fumeurs avec sa composition. Elle dispose d’une batterie, d’un atomiseur ou vaporiseur et d’une cartouche. La batterie charge la résistance située dans l’atomiseur qui chauffe l’e-liquide contenue dans la cartouche. Une chaleur se dégage et produit une fumée que l’utilisateur inhale.
Les e-liquides sont souvent composés d’un liquide de base parfois le propylène glycol, du glycérol, de la glycérine et de la nicotine dans certains cas. Le dosage de ces substances diffère d’un fabricant à un autre. Le propylène glycol est la substance utilisée pour créer des fumées artificielles dans les clubs ou autre lieu de fête. Et la glycérine est utilisée sous forme végétale. Pour beaucoup de praticiens, cette composition n’a que des effets moins nocifs sur l’organisme.
Les « vapoteurs » ne craignent rien
La composition de la fumée artificielle que crée la vaporisation de l’e-liquide a fait l’objet d’une étude par l’institut national de la consommation. Pour l’INC, un vapoteur inhale des substances supposées toxiques et cancérigènes telles que le formol, l’acroléine à forte dose, l’acétaldéhyde, du chrome, du nickel, du plomb et de l’aluminium. Mais, pour le cardiologue Konstantinos Farsalinos, il est trop tôt pour évaluer les risques cancérigènes des cigarettes électroniques.
Pour ce praticien, c’est la meilleure alternative pour les fumeurs pour le moment. Il a présenté les résultats de ses études sur les effets de l’utilisation de l’ecigarette sur le fonctionnement du cœur cette année au congrès de la société européenne de cardiologie. Avec ses observations, il a conclu que le fait de vapoter n’a aucun effet nocif sur le cœur. Son étude s’est basée sur la comparaison du flux sanguin, de la résistance au flux et le taux de monoxyde de carbone dans le sang qui demeurent stables chez les vapoteurs. Mais, avec le tabac, le flux sanguin diminue, la résistance au flux et le taux de monoxyde de carbone augmentent.
L’imminence d’une loi pour réglementer
En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait, depuis 2011, demandé la non consommation de la cigarette électronique. Les associations de lutte contre la consommation du tabac sont du même avis. Elles refusent de croire en la capacité de l’ecigarette d’aider à sortir de la dépendance au tabac. Toutefois, le ministère de la santé a commandé des études à l’Office français de la prévention du tabagisme (OFDT) sur l’ecigarette pour évaluer les effets de cette cigarette sur l’organisme.
En mai, le président de l’OFDT Bertrand Dautzenberg, intervenant sur le rapport de ces études, a préconisé une réglementation et non une suppression de l’utilisation de la cigarette électronique. Car, selon lui, l’ecigarette présente à priori moins de risques. Les députés s’étaient aussi intéressés au débat sur la nocivité ou non de la cigarette électronique en votant une loi d’interdiction de sa vente aux mineurs. Et ils se préparent aussi au vote probable d’une loi qui érigerait la cigarette électronique comme un médicament.