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De nos jours, voir un fumeur tenir entre ses doigts une cigarette électronique (e-cig) peut encore susciter quelque curiosité. Cependant, sa consommation ayant triplé au cours des deux dernières années, ce n’est plus une rareté.

Toutefois la législation varie d’un pays à un autre et il y a de grandes différences…

Selon un rapport publié par Euromonitor International, un organisme de recherche spécialisé dans les habitudes de consommation, les ventes de cigarettes électroniques dans le monde en 2012 ont atteint 2.000 millions d’euros. En Europe elles ont dépassé les 500 millions d’euros et représentent aujourd’hui entre 2 et 3 % des ventes totales de l’industrie du tabac, avec une consommation de 7 millions de vaporisateurs.

En 2008, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a précisé qu’il n’est pas prouvé que les cigarettes électroniques servent à arrêter de fumer. En ce qui concerne leurs effets sur la santé, il n’existe pas de consensus à l’heure actuelle (en grande partie parce que les substances employées varient d’une marque à l’autre).

Par contre, Le British Medical Journal a averti qu’en fait, cela pourrait ouvrir une voie pour aider ceux qui voudraient se déshabituer du tabac. L’American Society of Chest Physicians a déterminé que le produit a des effets nocifs sur les poumons et la capacité respiratoire, une conclusion partagée par la Société Espagnole de Pneumologie et Chirurgie Thoracique (SEPCT).

La US Food and Drug Administration (FDA) indique que certains des éléments inclus dans toutes les marques, tels que l’eau distillée, la glycérine végétale ou le glycérol et le propylène glycol (potentiellement cancérigènes), pourraient entrainer des risques pour la santé.

Excepté la nicotine, toutes ces substances liquides sont couramment utilisées dans les industries alimentaires et pharmaceutiques. Les risques étudiés se centrent sur la possible nocivité de ces produits inhalés plutôt qu’ingérés.

 

Législation par pays

Europe : Les députés européens ont approuvé une réglementation le 8 octobre 2013 qui entrera en vigueur en avril 2014. Elle obligera les fabricants à indiquer si leurs produits sont médicinaux ou non ainsi que le type de propriété (thérapeutique ou prophylactique).

Dans le premier cas, ils devront se conformer à la législation qui affecte les chewing-gum, timbres de nicotine et cachets. Le second cas sera traité comme du tabac habituel.

Les e-cigarettes ne pourront pas dépasser 30 mg /L de nicotine et devront inclure des avertissements de santé. Elles seront assujetties aux mêmes restrictions publicitaires que les produits du tabac.

Chaque pays pourra décider des endroits autorisés à « vapoter ».

Espagne : En décembre 2013, le Ministère de la Santé et les Communautés Autonomes ont convenu d’interdire l’usage des cigarettes électroniques dans les centres éducatifs et de santé, transports publics et administration. Leur vente est autorisée dans les bureaux de tabac et est interdite aux personnes de moins de 18 ans.

Autriche, Allemagne, Danemark, Estonie, Finlande, Hongrie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Roumanie et Suède : Elles sont règlementées comme les patchs ou les chewing-gums de nicotine.

Canada, Belgique et Luxembourg : Si elles contiennent des extraits de tabac, elles sont réglementées tout comme le tabac ; si elles contiennent uniquement de la nicotine, comme un médicament pour arrêter de fumer.

Costa Rica et États-Unis : Les autorités sanitaires déconseillent leur utilisation.

Argentine, Australie, Grèce, Brésil, Lituanie, Mexique, Panama, Singapour et Uruguay : Elles sont interdites.

En Italie : Elles sont prohibées aux enfants de moins de 16 ans.

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