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Voici le titre d’un article du Huffington Post qui nous a semblé très pertinent sur les « dangers » de la cigarette électronique. Pour ceux ou celles qui ne l’auraient pas lu; à vos lunettes et votre vapoteuse..

En deux ans, la cigarette électronique est devenue extrêmement populaire. Elle a apporté un réel changement dans le quotidien de centaines de milliers de fumeurs de tabac: comparée aux patchs et aux chewing-gums, jamais aucun substitut à la cigarette n’a aussi bien fonctionné. Résultat, l’industrie du tabac connait une baisse de ses ventes sans précédent.

Cependant, son apparition sur le marché et l’engouement de ses utilisateurs suscitent de nombreuses interrogations – la cigarette électronique est-elle vraiment sans danger?

Un mécanisme d’action différent

C’est avec l’industrialisation du tabac combustible que le cancer du poumon s’est répandu. En effet, le tabac « chiqué » du début du 20ème siècle avait beaucoup moins d’effets nocifs, car c’est sa combustion, et toutes les substances qui en résultent qui agissent directement sur notre organisme.

Une interprétation erronée par nos politiques des méfaits du Snus, le tabac dit « chiqué », l’a interdit en France, alors qu’il est beaucoup moins nocif que les cigarettes: la Suède, qui continue à l’utiliser, contient le plus faible taux de mortalité par cancer du poumon.

La cigarette électronique utilise toujours de la nicotine, qui est une substance addictive. Cependant, à l’instar du patch ou du chewing-gum, l’action de vapoter apporte une sensation de plaisir plus forte et plus immédiate. En effet, la pharmacocinétique, autrement dit l’étude des effets sur l’organisme d’une substance active contenue dans un médicament, souligne que la sensation de plaisir reliée à la nicotine est d’autant plus forte grâce au mécanisme d’inhalation direct qui lui donne une passerelle directe vers l’artériel, vers le cerveau. La cigarette électronique permet de conserver, tout comme la cigarette, ce mécanisme qui expédie, par les muqueuses de la bouche, la sensation de « bien-être » le plus vite possible.

Une dépendance qui persiste

La cigarette électronique continue donc à créer en nous une dépendance à la nicotine, mais avec un danger pour la santé nettement moindre. Outre cette sensation de bien-être générée par la dopamine dans le cerveau, nous n’avons plus les effets négatifs du tabac. Restent les effets des arômes alimentaires ingérés: les expériences en laboratoire d’animaux en contact avec la fumée de cigarette électronique n’ont pour l’instant pas montré de risque de mortalité.

Néanmoins, comme pour la consommation de cigarettes où il a fallu attendre un certain temps avant de constater les effets qu’elles induisaient, le cancer du poumon ne se déclarant en moyenne qu’après au moins une trentaine d’année chez le fumeur , nous avons trop peu de recul aujourd’hui pour établir le bilan de la nocivité d’un produit établi depuis seulement huit ans, qui résiderait surtout dans les arômes utilisés.

Le point de vue de l’espace public

Marisol Touraine a récemment voulu interdire la cigarette électronique dans les lieux publics. En ceci, je pense que les directives projetées et les différentes positions adoptées par les instances de direction de l’espace public viennent de l’histoire du rapport que les gens ont eu au tabac, au fil des ans. Selon certains, laisser libre-cours à la cigarette électronique partout signifierait laisser une certaine liberté à un produit qui peut s’avérer nocif, et rappellerait, aussi le passé trop peu prohibitif de l’époque du « tout permis de la cigarette ». L’on a peur aussi d’inciter à fumer, ou d’inciter à l’addiction, avec cette absence d’interdits.

Scientifiquement parlant de nombreuses preuves réfutent la nocivité de la cigarette électronique. Il est donc temps de rétablir la vérité sur ce produit, qui est un excellent moyen de décrocher de la toxicité de la cigarette.

Auteur: Jean-François Etter

Source: Huffington Post

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